Grotte du sierroz, Revard
Samedi 3 décembre 2016
Participants : Paul Bailleul et Yann Gardère
Initialement prévue à la grotte du curé la journée se transforme en visite d'une grotte du valanginien réputée coriace, la grotte du Sierroz (50), cela nous permettra de faire de l'équipement (2-3 puits), une petite visite et éventuellement revoir le fond.
Le P20 d'entrée (C35) sera rééquipé temporairement pour l'occasion, la corde en place a sûrement un âge très avancé... elle tient grâce à une ceinture de voiture suspendue à un fin bout de rocher peu rassurant sous un premier angle... mais qui s’avérera costaud ! Le valanginien ça tient!
La descente du puits est magnifique dans de beaux volumes, tout comme l'entrée de la grotte, mais pour combien de temps ???
Arrivés en bas du puit, il faut se rendre à l'évidence, la suite se fera dans un boyau assez étroit sur environ 50 mètres, avec une petite étroiture d'entrée, nous arrivons ensuite à un carrefour avec un amont et un aval, l'aval n'est qu'une mare d'eau sans suite (d'apparence), nous remontons l'amont dans du bien étroit, zone boueuse mais sans grande suite puisqu'au bout de 5 min le plafond s'abaisse vraiment pour dissuader d'aller plus loin...
L'unique solution pour continuer la visite sera de passer dans la mare d'eau à l'aval sans vraiment savoir ce qui nous attend derrière... Cela sera à la hauteur de nos espérances puisqu'un goulet de 60 mètres avec des dimensions de 60cm sur 50cm s'offre à nous sur tout le long du conduit. Pour couronner le tout, les proportions du remplissage du conduit seront celles-ci: 1/3 eau, 1/3 boue et 1/3 o2 tout à une température d'eau plus proche des 4-5 degrés que des eaux des caraibes, autant dire qu'on a maudit le passage et mouillé les oreilles !!! Sensation bizarre mais plaisante: l'impression d'être aspiré dans le conduit tellement c'était mou et visqueux...
Malheureusement n'ayant pas anticipé la fin du conduit par un puits direct qu'il aurait fallu rééquiper (une corde est déjà en place MC+P??), nous n'aurons pas assez de débattement pour faire ce rééquipement sereinement et nous rebroussons chemin tout à reculons.
Dommage la suite semblait mieux puisqu'un gros écho nous présumait un fort agrandissement en bas de ce puits, et un joli courant d'air parcourait le goulet pendant qu'on faisait trempette.
Moralité, fond de la cavité difficile à revoir car c'est étroit pendant longtemps, les conditions climatiques de la cavité ne sont pas favorables (humidité, boue, glaise...) et il faut rééquiper les cordes en place (pas facile au vu de l’implantation de la seconde) mais celle-ci reste néanmoins intéressante, sûrement en relation avec le Malitou.
Chouette sortie avec de jolis souvenirs :))