Scialet du Silence

Samedi 10 sept 2016 

Participants : Julie Siegel et Paul Bailleul

Et si on prenait l'air ailleurs que dans les Bauges ? Il paraît que dans certaines régions on pratique la spéléo sans ramper dans la boue et que les grottes se développent à la verticale et pas à l'horizontale ! C'est tentant, très tentant même, d'autant plus que nous apprenons par YaTu que l'équipement est en cours par les pompiers Isère et Savoie... 750 m de cordes, on aurait dû rabouter les lacets pour descendre au fond.

Après de multiples reports la date du 10 sept est calée, pas de pluie depuis 3 semaines, plus de névés, l'équipement est fini, il faut foncer !

Départ d'Albertville samedi matin, direction Villards de Lans, bourrage des kits, embarquement dans la benne, débarquement, coup de fil à YaTu, marche d'approche, enfilage des bottes, allumage du casque, c'est bon on peut enfin commencer.

On commence par deux P10 et une main courante avant de se retrouver dans une belle enfilade de trois P30, les descendeurs sont chauds, ça met dans le bain et on commence à se dire qu'à ce moment de la remontée on sera sans doute déjà bien claqués. Un dernier P 26 nous amène dans un méandre tout confort, c'est large,sec, sans courant d'air froid... Et après, des puits P20, P12, P20, P22, ça n'en finit pas de descendre, magnifiques volumes, superbe rocher, bref c'est le pied !

On continue par un méandre et une série de puits, une belle surprise dans une galerie avec de très belles concrétions qui feront l'objet de nombreuses photos. Pris dans l'enchainement des puits on ne se rend pas compte tout de suite qu'on attaque le puits de la bruyere, un P 95 coupé en 2 par une petite terrasse. L'objectif initial était de descendre jusqu'au départ du puits et d'aviser ensuite en fonction de la fatigue, maintenant qu'on est dedans autant descendre. On sort le réchaud sur la terrasse coupant le puits en 2 pour une petite collation et un état des lieux.

Décision est prise de finir ce puits et de remonter, ne sachant pas trop à quelle vitesse on allait remonter. La remontée commence, le rythme s'impose de lui même, rien ne sert de courir quand une corde en cache une autre. Dans les derniers P30 la fatigue se fait sentir et l'envie de sortir devient plus forte, un léger courant d'air et l'odeur de l'herbe humide, la sortie ! Un ciel étoilé et une lune rouge nous accueille dans un complet silence. Il est 22h, un bol de pâtes, on fait les sacs et c'est parti pour la balade nocturne, sans télésiège pour nous redescendre, retour le soir même en tarentaise, douche, dodo, rideau.

Une très belle sortie qui donne envie de retourner dans le Vercors ( ou ailleurs!), un grand merci à YaTu, Rémi, aux pompiers Isère et Savoie pour l'équipement, une pensée pour YaGa qui n'a pas pu être des nôtres et au papa de Julie, qui faisait partie des découvreurs.

Paul