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Activités spéléologiques du C.A.F. d'Albertville
13 janvier 2013

Trou du Garde

Jeudi 10 janvier 2013

Participants : Meuleu - Emmanuel Tessane - O. Parsy
TPST : 14h45


Manu est désespéré! Tous ses collègues plongeurs l'ont abandonné, et il est en mal de bavante souterraine...
"Allo Olive ? dis, c'est quand qu'on va où ?!"
Et nous voilà partis pour l'Affluent des Songes, dans la zone terminale du trou du Garde, avec pour objectif de plonger à son terminus. Son pote Meuleu se joint à nous.
Entrée sous terre à 10h passées avec des sacs dignes de ce nom...
En passant à l'ancien bivouac dans les hauteurs de la rivière des plumes, nous nous délestons d'une partie de notre bouffe et nous remplissons 2 bouteilles d'eau pour compenser la perte de poids de nos kit, puis nous poursuivons.
Les cascades que nous remontons dans l'affluent (vive le mono-spit!) nous arrosent copieusement, et d'un seul coup, on se demande ce qu'on fout là! Puis le franchissement de la trémie, marquant le passage entre les couches géologiques du secondaire et celle du tertiaire, oppose quelques problèmes à Meuleu... c'est qu'il a du coffre, le garçon!
Enfin du gros, la galerie qui suit (vous aviez compris quoi?!) est belle et facile, mais une désagréable odeur d'hydrocarbure flotte dans l'air...
Nous remarquons un joli squelette de crapaud en connexion anatomique sur une banquette sableuse, ainsi que de très nombreuses feuilles et brindilles dans le lit de l'actif. Ah, tiens, un vieil aérosol! La relation avec la surface doit être assez évidente derrière le siphon!
Une petite vasque précédent un R1.5 nous oblige à y jeter des blocs pour la franchir, mais chaque caillou arraché au sol et jeté à l'eau soulève des odeurs de fioul insupportables!
Manu refait l'escalade de la cascade de 3mètres suivante, et nous atteignons enfin l'objectif: il est 15h.
Le plongeur s'équipe pendant que je prépare des pâtes chinoises, il grignotte un bout, puis s'immerge dans l'eau en compagnie de quelques batraciens résignés, en nous donnant rdv dans 3 heures maxi.
Bon, ben voilà, nous n'avons plus qu'à nous geler les cou.lles en attendant...
Nous rentabilisons nos deux réchauds en nous faisant chauffer de l'eau, puis en les utilisant comme chauffage d'appoint sous nos couvertures de survie.
Puis à 18h, du bruit, de la lumière, des bulles : Manu est de retour.


"- Ah!!! c'est dégueulasse!!! quelle merde!!! c'est dégueulasse!!! c'est vraiment la merde!!! pouah!!! c'est dégueulasse!!! mais quelle merde!!!.....etc etc...'
- Euh... ça va Manu?
- Le siphon fait une dizaine de mètres mais derrière, ça débouche dans un lac de 12x4 avec au moins 3cm de fioul à la surface! J'ai hésité à faire demi-tour et à ne pas faire l'explo tellement c’est ignoble et tellement ça pue! J'ai mis du temps avant de me séparer de mes bouteilles, j'osais pas respirer l'air. Rapidement, ça se divise en deux: la branche de droite est un boyau aquatique devenant vraiment étroit. La majeure partie des feuilles et brindilles viennent de là.
J'ai remonté la branche de gauche un peu plus spacieuse sur une centaine de mètres jusqu'à me retrouver sous une trémie. J'ai pris une quarantaine de mètres de dénivelé. Par contre le fioul provient des deux branches, c'est vraiment ignoble et l'odeur en devient insupportable.
Vu les conditions, je n'ai pas sorti le distoX, et j'ai estimé les longueurs pour la topo. Au retour, il m'a fallu m'immerger dans un lac d'hydrocarbure pour re-franchir le siphon."


Nous l'aidons à se changer et refaisons les sacs, puis nous quittons ces lieux nauséabond à 18h40.
Le retour jusqu'au bivouac est plus rapide qu'à l'aller, et nous nous y arrêtons afin de nous restaurer et surtout de nous réhydrater à grand coup de café lyophilisé sucré.
Nous poursuivons notre remontée à un rythme de spéléos trop chargés et fatigués, mais sereins.
Meuleu en bave un peu dans les puits, aussi, je lui prends son kit à la base de la Trilogie : autant optimiser les capacités de chacun.
Nous ressortons à 00h50. Il neige... Nous retrouvons la voiture après quelques hésitations, et nous nous débarrassons de notre équipement boueux avec satisfaction.

Au niveau du restaurant Le Sapey, notre voiture est attaquée à grand coup de boules de neiges par une horde de noctambules déchainés: ni une ni deux, marche arrière de Manu qui descend de la voiture casqué avant d'entamer un combat sans merci... un vrai gamin ce Manu! Bon, c'est vrai qu'avec Meuleu, nous sommes courageusement restés au chaud dans la voiture!

Bon, nous attendons le report topo de notre courageux plongeur avec impatience (environ 150m de 1ère). Il apparait évident qu'un (voire plusieurs!) habitant du plateau de la Féclaz a une cuve à fioul qui fuit... Dans d'autres affluents du réseau, dans la 4ème rivière notamment, nous avions fait des observations similaires. Ce serait rendre service à tous que de signaler ces problèmes à qui de droit...

à bientôt

olive

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  • Ce blog présente l'activité spéléologique du C.A.F. d'Albertville au jour le jour. Celle-ci concerne principalement l'exploration et la recherche de nouvelles cavités, dans les Alpes françaises, mais également à l'étranger (Espagne, Asie etc...).
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