Explorations à la Sambuy : The MS13

Samedi 18 août

Participants : Hélène et Yann T.

TPST : 7 heures

Nous réussissons à nous organiser un peu mieux cette fois-ci, et ne partons qu'avec 1/2heure de retard. Un arrêt pour acheter une mèche à béton de rechange, le temps d'installer la claie de portage de Yann, avec 3 kit ( perso, perfo et 100m de corde ) tandis que je me charge des 2 kits restant ( perso, trousse à spit et 35m de corde ) et nous voilà partis sur le télésiège. Il nous faudra encore, histoire de râler un peu, une petite heure pour retrouver l'entrée du MS13, pourtant bien visible avec son "triple" noeud de 8 d'où partent 5 cordes bien en hauteur ! Après une micro pause casse-croûte, nous nous engageons, chargés des 3 kits, dans le puits d'entrée, un P43 qui nous fait atterrir dans la neige, changement de température immédiat ! Ne sachant trop quel était l'état de la neige lors de la dernière topo, nous explorons cette petit salle. La trémie est toujours visible sur les pourtours de la masse neigeuse, il devrait être possible de retrouver facilement le petit ressaut à escalader. Yann s'active tout de même à débusquer un passage dans une étroiture qui l'oblige à poser son baudrier tandis que je commence à explorer les lieux pour trouver la suite topographiée. Pas si évident... Je trouve une fente  entre la roche et la neige où Yann s'engage sans résultats, du coup il remonte pour voir si on peut passer par une petite lucarne un peu plus haut, mais ce n'est toujours pas là.

  

Finalement, en redescendant, après une observation plus attentive du passage précédent, il découvre un petit ressaut avec des restes de glace, que l'on escalade facilement. Ces glissades dans la neige nous valent d'être déjà trempés. Sous les conseils de mon maître, j'équipe le prochain ressaut, à coup de perfo, de goujons et de sangle sur amarrage naturel, suivie d'une petite déviation. Le froid commence à nous saisir sérieusement et je laisse yann équiper la tête de puit suivante, dans une étroiture.

 
 

Nous descendons le P46 suivant, où il installe une dév. et deux fractionnements. Les 100m de corde nous servirons à équiper la succession de ressauts suivants où coule un petit filet d'eau. Et nous arrivons à un petit méandre tortueux, peu engageant. Non, pas possible que ce soit par là ! Je tente quand même de passer ces étroitures. Une belle trace de tir ne laisse pas de doute ! J'arrive finalement sur un petit puit et, en attendant Yann qui joue les contortionnistes, pour éviter de trop me refroidir, j'escalade un petit ressaut étroit puis une cheminée qui me semble impénétrable. Je redescends, Yann réussit enfin à émerger et équipe le puit que nous descendons. 

  

On observe au passage la présence incongrue d'un myriapode. La suite s'avère être un passage étroit vertical. Je capitule. Yann installe la dernière corde et part explorer la suite. Vraisemblablement, il est arrivé quasiment à la jonction avec le MS9, mais il faudrait encore une corde pour la suite et nous n'en avons plus. Nous nous posons la question de savoir si l'on déséquipe dans la foulée ou non. En fin de compte, comme il est déjà tard, que certains travaillent le lendemain, qu'il fait froid et surtout qu'on aimerait bien pouvoir retopographier cette cavité et faire quelques observations, nous décidons de laisser l'équipement en place. Yann anticipe et perce les trous pour ne pas redescendre le perfo la prochaine fois, malheureusement, par inadvertance, je lui donne des plaquettes à vis, plutôt que des goujons et remonte avec le reste du matériel. Nous serons donc tout de même obligés de revenir avec un marteau. Au retour, on oublie le froid et remontons légers (yann garde quand même le perfo) et si l'on oublie les étroitures, relativement facilement. Lors de la remontée du P46, je parviens tout de même à coincer mon mousqueton de poignée dans mon croll !

  

Enfin, nous retrouvons l'air chaud de surface. Il est 20h.  Encore une fois nous avons loupé la benne et redescendons par le sentier. Et, une fois n'est pas coutume, après quelques glissades sur les graviers, à mi-chemin, je soulage Yann de sa claie qui s'avère encore bien lourde. Le soleil se couche et le paysage est magnifique...