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Activités spéléologiques du C.A.F. d'Albertville
25 septembre 2005

Gouffre du Carré d’As (Massif du Grenier de Commune - 74)

Participants : D. Boibessot, P. et S. Degouve

Vendredi 23 septembre 2005

La météo annonce du beau temps pour le week-end , c'est l'occasion que nous attendions pour remonter au Grenier de Commune. Comme d'habitude nous montons au refuge de Grenairon en 4x4. Arrivés sur place vers 16 h, nous croisons les gardiens qui plient bagages et redescendent dans la vallée. La saison est terminée. Il nous faut ensuite deux heures pour atteindre le lapiaz. Evidemment, le seul nuage de la région s'est installé sur l'arête de la Cathédrale. Il se dissipe peu à peu avec le coucher du soleil. Nous récupérons le matériel laissé sur place, installons le campement et équipons le puits d'entrée du gouffre.

Samedi 24 septembre 2005

C'est le grand beau temps annoncé et nous pouvons aller sous terre sans craindre les crues. Nous sommes bien chargés et nous emportons avec nous tout le stock de cordes et d'amarrages disponibles sur place. Nous entrons dans le gouffre vers 8 h 00. Au passage, nous complétons quelques équipements et doublons certains amarrages. Dom trépigne. En 2h30 nous sommes à notre précédent terminus (-170 m). Dom part devant et commence à équiper. Patrick et Sandrine suivent en dressant la topo. Au bas du puits (15 m), nous nous enfilons dans un méandre au sol particulièrement glissant. En fait, le réseau s'enfonce dans un niveau marneux qui va considérablement nous gêner pour équiper les puits qui suivent. Le suivant mesure 5 à 6 m et se prolonge par une verticale assez spacieuse d'environ 15 m. Seul le plafond reste sain et nous parvenons à planter 3 goujons. La suite n’est guère mieux car un troisième puits en diaclase se présente. Patrick parvient à trouver un petit niveau de roche saine sous l'argile qui recouvre les parois. Seize mètres plus bas, nous retrouvons les calcaires, mais la suite n'est guère encourageante (-233 m). D'un côté, un boyau bas se termine rapidement sur une étroiture infranchissable, de l'autre, c'est une diaclase, elle aussi impénétrable qui nous empêche d'aller plus loin. Dans les deux cas, il y a un peu de courant d'air, mais celui-ci souffle. Déception. Nous remontons en déséquipant. Nous sommes couverts de boue et le matériel est dans un sale état. Heureusement une vasque nous permet de faire un peu de nettoyage. Nous finissons la topo et Dom fouine le méandre à la recherche de passages supérieurs. Mais rien ne passe. Ce n'est que parvenus au sommet du P14 que nous constatons que le méandre d'accès continue en hauteur. Une traversée facile nous permet de constater que celui-ci continue au-delà du puits. Dom équipe une main courante et nous voici à nouveau dans un beau méandre ventilé et propre. Nous progressons d'une trentaine de mètres et buttons une nouvelle fois sur un puits spacieux. Celui-ci mesure une vingtaine de mètres. Par un pendule, dix mètres sous l'amarrage, nous atteignons une belle galerie qui plonge dans un autre puits. Nous préférons poursuivre l'exploration du P.20. Au bas, un puits de 6 mètres lui fait suite et à nouveau nous rencontrons les marnes. Cependant les dimensions sont nettement plus confortables et après une zone de blocs effondrés, nous progressons dans une belle galerie parcourue par un ruisselet. Nous nous arrêtons à -210 m sur un nouveau puits de 4 à 5 m de diamètre et d'une dizaine de mètres de profondeur. Là encore, il faut s'attendre à rencontrer quelques difficultés pour équiper. Mais le courant d'air semble suivre ce chemin et tout espoir n'est pas perdu. Le retour est assez fastidieux et il nous faut encore une bonne paire d'heures pour regagner la surface après 11 h d'explo.

Dimanche 25 septembre 2005

Nous nous levons vers 7 h. En une heure nous plions le campement et stockons le matériel laissé sur place de manière à ce qu'il passe l'hiver sans problème. Le trou est bâché et un piquet permettra de le retrouver facilement malgré la neige. En 1h 30, nous sommes au refuge.

Le gouffre du Carré d’As mesure désormais 1110 m pour 233 m de profondeur.

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  • Ce blog présente l'activité spéléologique du C.A.F. d'Albertville au jour le jour. Celle-ci concerne principalement l'exploration et la recherche de nouvelles cavités, dans les Alpes françaises, mais également à l'étranger (Espagne, Asie etc...).
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